Si riporta di seguito uno stralcio del testo scritto nel 1844 da Jean-Luis Alphonse Huillard-Bréholles (1817-1871), in quanto la descrizione di Castel del Monte (e della Chiesa di Porta Santa) è accompagnata da fedeli disegni del monumento, realizzati con minuzia di particolari dall'architetto Victor Baltard (1805-1874), durante la sua visita effettuata tra la primavera e l'estate del 1836, nell'ambito di un viaggio che lo portava a visitare l'intero sud Italia alla ricerca e annotazione di architetture normanno-sveve.
In fatti, l'antichista, scienziato e poligrafo Honoré-Théodoric-Paul-Joseph d'Albert duca de Luynes (1802-1867) nel 1836 aveva incaricato l'architetto Victor Baltard di procedere al rilievo dei più importanti monumenti dei principi normanni e svevi delle province continentali del Regno di Napoli, tra i quali il Castel del Monte e la Chiesa di Porta Santa. Il testo di commento ai precisi rilievi architettonici del Baltard fu redatto da Huillard-Bréholles, col titolo “ Recherches sur les monuments et l’histoire des Normands et de la maison de Souabe dans l’Italie méridionale” e pubblicato dal detto duca de Luynes nel 1844.
Per la storia del Castello (e di Andria in generale) Alphonse Huillard-Bréholles in questo testo non ci dice nulla di nuovo, in quanto attinge in gran parte dall'allora appena pubblicata “Storia della Città di Andria” di Riccardo D'Urso; solo nelle successive sue “Historia diplomatica Friderici secundi” e “Chronicon de rebus in Italia gestis” fornirà importanti documenti di ricerca storica del periodo svevo.
di Alphonse Huillard-Bréholles (1817-1871)
[Du temps de l’empereur Frédéric II] Restent les beaux-arts, ou plutôt l’architecture qui les comprenait tous. La période normande avait été féconde en monuments sacrés; mais Frédéric II et ses fils d truisirent plus d'églises qu’ils n’en fonderent.
A part celles que l’empereur fit élever pour récompenser le dévouement des chevaliers teutoniques
[1]
et quelques hôpitaux pour les malades pauvres, ce fut surtout aux constructions profanes,
aux châteaux aux maisons de plaisance, qu’il employa ses trésors et l’activité de ses sujets.
Les tendances de son esprit la lutte acharnee qu’il soutint contre les papes, lui faisaient préférer les guerriers aux prêtres,
les citadelles aux cathedrales; aussi le voyons-nous sans cesse occupé à restaurer les places fortes de son royaume on à en bâtir de Nouvelles
[2],
dirigeant et surveillant les travaux, souvent même dessinant les plans de sa main
[3].
Nous n’avons pas besoin de rappeler le palais de Foggia, la forteresse des Sarrasins à Lucera,
le château de Capoue, Precina, retraite des vétérans impériaux; Fiorentino,
dont il ne reste plus que quelques pans de murs couverts de lierre
[4].
Citons encore les pavillons de chasse, dans la forêt de l’Incoronata; les palais de Melfi, du Guaragnone,
dans le voisinage de Minervino; de Monte Sirico, près de Montepeloso; d’Aquila à quelque distance de Gravina;
de Lago-Pesole, Lacus Pensilis, sur le territoire d’Avigliano, non loin d’Acerensa
[5].
A l’exception de Lago-Pesole, qui a conservé de belles ruines
[6],
ces résidences royales ont disparu. Il en est une autre, cependant, qui est restée debout,
défiant les siècles et rappelant les magnificences du passé.
NOTE (Nell'originale la numerazione è di pagina non di argomento)
[1]
Telle fut, par exemple, la belle église de San-Leonardo, à quatre milles d’Ascoli, que Frédéric II donna aux Teutoniques,
avec le vaste monastère qui en dépendait. Elle commençait à tomber en ruines au temps d’Alberti,
qui la visita en 1525, et y vit les chaînes et les colliers de fer que les prisonniers venaient y suspendre en pèlerinage
pour remercier saint Léonard de leur délivrance. (Descritt. di tutt. l’Ital., p. 253.)
Citons encore le couvent des Teutoniques près de Siponto, celui près de Terlizzi, aujourd’hui appelé la Madonna di Severito,
et un troisième à Andria même.
Il paraît que le couvent de cette ville était l’ancienne maison des Templiers, dont les Teutoniques
se mirent en possession lorsque Frédéric II expulsa les Templiers du royaume. Ils réparèrent l’église
et y consacrèrent un autel et une cloche à saint Léonard. Les bois qui sont au pied de la colline ou s’élève Castel del Monte
sont encore nommés les bois de San-Leonardo, parce qu’ils dépendaient de l’ancien couvent.
La façade de l’église donne sur la place Sant-Agostino. Au-dessus de la porte d’entrée on voit sculptées en pierre
les armoiries des Teutoniques (Jesus-Christ ayant à ses côtés deux évêques vêtus à la grecque).
Cette porte en ogive est ornée de chaque côté d’une colonne soutenue par un lion, emblème ordinaire de la maison de Souabe.
A droite en entrant, il y avait un tableau représentant des médecins soignant des blessés chrétiens,
et à gauche était figuré le grand maître en habits pontificaux, avec la mitre, la crosse et la chape.
Ces peintures n’existent plus, soit qu’elles aient été supprimées par les Augustins, qui occupèrent ce couvent en 1387,
soit qu’elles aient disparu dans la restauration intérieure, faite en 1770. (Ricc. d’Urso, Stor, di Andria, lib. IV, p. 70, 71.)
Le plus célèbre des hôpitaux fondés par Frédéric II pour le service public était celui de Tripergola,
entre Pouzzol et Naples, situé sur le bord de la mer et renommé pour ses bains d’eau chaude.
(SCHARDIUS, Schol. ad epist. Greg. IX, ap. PETR. DE VINEIS, p. 77.)
[2] Outre les citadelles dont nous avons parlé à la page 77, l’empereur fit construire celle de Barletta en 1242, selon Razano, et celle de Gioja. Il aimait à chasser dans les forêts qui avoisinaient cette dernière ville. (LEAND. ALBERT., loco sup. cit., p. 243, 245.)
[3] «Omnium artium mecanicarum quibus animum applicuit peritissimus.» RICOB. FERRAR., ap. MURATOB., Script. Rer. Ital, t. X. On sait aussi qu’il faisait orner de miniatures peintes sous ses yeux les livres qu’il composait.
[4] Voyez la planche XXI, déjà citée.
[5] P. DFLLA VALLE, Lett. sanes., t. I.
[6]
Ce château remonte plus haut que les princes souabes, puisque Fleury affirme, dans son Histoire ecclésiastique,
que l’empereur Lothaire y assiégea en 1137 le pape Innocent II, afin de l’obliger a se reconcilier
avec les moines du mont Cassin, qui tenaient pour Anaclet.
La construction dans son ensemble paraît appartenir à la période lombarde. «Cependant les frontons de la tour,
de l’église et des fenêtres, les arabesques sculptées sur les pierres, les blocs de marbre vert antique trouvés à quelque distance
et employés dans le siecle dernier à recouvrir les murs de la chapelle royale de Caserta,
une colonne de granit que l’on voit abattue et brisée dans l’église du château, un tuyau de plomb fortement soudé
et dont la distribution indiquait une parfaite intelligence des théories hydrauliques
(ce tuyau fut fondu en 1818, époque de sa découverte), tout cela ferait plutôt croire que le château de Lago-Pesole
est l’ouvrage de quelque chef sarrasin; car on sait que pendant leurs incursions en Italie, les Arabes ont séjourné en Capitanate
assez longtemps pour quon puisse leur attribuer cette construction.» CAV. DI CESARE, Istor. di Manfr., notes du livre IV.
Ni les Goths ni les Lombards ne savaient il est vrai, sculpter la pierre et diriger les eaux; tandis que l’Alhambra,
le Généralif, les azequias, l’aqueduc de Carmona, sont là pour attester l’incontestable supériorité des Arabes.
Mais, tout en respectant l’opinion de M. di Cesare, il nous semble qu’on pourrait aussi bien supposer que les princes normands
ou souabes firent restaurer par des artistes arabes le vieux château lombard,
et à coup sûr ce ne peut être un chef sarrasin qui a bâti l’église dont parle l’historien de Manfred.
Quant au nom de Pensilis que portait le lac voisin du château, M. di Cesare l’explique ainsi:
«Ce nom, dit-il, venait d’un bosquet mobile qui, pour peu qu’il fit de vent, se détachait d’une des rives du lac et allait s’attacher à l’autre.
Ce singulier phénomène ne s’est pas renouvelé depuis vingt ans jusqu’aujourd’hui, parce que les rameaux de ce bosquet
se sont engages dans les branches des autres arbres de la rive.» Ce lac abondait en poissons, particulièrement en anguilles et en tanches.
Frédéric II et Manfred résidèrent assez souvent à Lago-Pesole, don’t les contemporains parlent comme d’un lieu délicieux,
et cette demeure fut particulièrement chère à Charles d’Anjou comme séjour d’ete. Sa femme, Béatrix, y fit son testament,
au mois de juin 1267, et on a des lettres de Charles datées de Lago-Pesole au mois de juillet 1274 et au mois de septembre 1275.
Dell'epoca di Federico II rimangono le belle arti, o meglio l'architettura che tutte le abbraccia. Il periodo normanno era stato fertile di monumenti sacri; ma Federico II e i suoi figli distrussero più chiese di quante ne fondarono.
L'imperatore, oltre alle chiese, che aveva innalzato per premiare la fedeltà dei cavalieri teutonici
[1],
e ad alcuni ospedali per i malati poveri,
impiegava i suoi tesori e l'attività dei suoi dipendenti soprattutto per gli edifici secolari, i castelli e le sue residenze di riposo e divertimento.
Le tendenze della sua mente, la lotta accanita contro i papi, gli fecero preferire i guerrieri ai preti, le cittadelle alle cattedrali;
lo vediamo quindi costantemente impegnato a restaurare le roccaforti del suo regno o a costruirne di nuove
[2],
dirigendo e supervisionando i lavori, spesso anche disegnando lui stesso la struttura
[3].
Non abbiamo bisogno di ricordare il palazzo di Foggia, la fortezza dei Saraceni a Lucera, il castello di Capua e quello di Precina,
ritiro dei veterani imperiali; il castello di Fiorentino, di cui sono rimasti solo parte delle mura ora coperte di edera
[4].
Citiamo anche i padiglioni di caccia nel bosco dell'Incoronata; i palazzi di Melfi e quello del Guaragnone nelle vicinanze di Minervino;
quello di Monte Sirico, nei pressi di Montepeloso; quello dell'Aquila poco distante da Gravina;
il castello di Lago-Pesole, Lacus Pensilis, nel territorio di Avigliano e non lontano da Acerensa
[5].
Ad eccezione di Lago-Pesole, che si è conservato in molte sue parti,
[6],
queste residenze reali sono scomparse. C'è un altro, tuttavia, che è rimasto in piedi, sfidando i secoli e ricordando la sua grandezza del passato.
NOTE (tradotte)
[1]
Tale fu, per esempio, la bella chiesa di San Leonardo, a quattro miglia da Ascoli, che Federico II diede ai Cavalieri Teutonici,
con il vasto monastero da cui dipendeva. Cominciò a cadere in rovina ai tempi dell'Alberti, che lo visitò nel 1525,
e vide le catene e i collari di ferro che i prigionieri venivano a sospendere in pellegrinaggio per ringraziare San Leonardo per la loro liberazione.
(Descritt. di tutt. l’Ital., p. 253.)
C'è anche il convento teutonico vicino a Siponto, quello vicino a Terlizzi, oggi chiamato Madonna di Severeto, e il terzo ad Andria.
Sembra che il convento di questa città fosse la vecchia casa dei Cavalieri Templari, di cui i Teutonici entrarono in possesso quando Federico II espulse i Templari del regno.
Essi ripararono la chiesa e consacrarono un altare e una campana a San Leonardo.
I boschi che si trovano ai piedi della collina dove sorge Castel del Monte sono ancora chiamati i boschi di San Leonardo, perché dipendevano dal vecchio convento.
La facciata della chiesa si affaccia su Piazza Sant'Agostino. Sopra la porta d'ingresso è scolpito in pietra lo stemma teutonico (Gesù Cristo tra due vescovi vestiti alla greca).
Questa porta ogivale è decorata sui due lati con una colonna sostenuta da un leone, emblema standard della casa di Svevia.
A destra, entrando, c'era un dipinto raffigurante dei medici che curavano i cristiani feriti,
e a sinistra c'era il gran maestro in abiti pontificali, con la mitra, il piviale ed il pastorale.
Questi dipinti non esistono più, forse furono eliminati dagli Agostiniani, che occuparono questo convento nel 1387, o scomparvero nel restauro interno, fatto nel 1770.
(Ricc. d’Urso, Stor, di Andria, lib. IV, p. 70, 71.)
Il più famoso degli ospedali fondati da Federico II per il servizio pubblico era quello di Tripergola, tra Pozzuoli e Napoli,
situato sul mare e rinomato per i suoi bagni di acqua calda. (SCHARDIUS, Schol. ad epist. Greg. IX, ap. PETR. DE VINEIS, p. 77.)
[2] Oltre alle cittadelle di cui abbiamo parlato a pagina 77, l'imperatore fece costruire quella di Barletta nel 1242, secondo Razano, e quella di Gioja. Amava andare a caccia nelle foreste che costeggiavano quest'ultima città. (LEAND. ALBERT., loco sup. cit., p. 243, 245.)
[3] «Espertissimo in tutte le arti meccaniche alle quali applicò la mente.» RICOB. FERRAR., ap. MURATOB., Script. Rer. Ital, t. X. Si Sa anche che aveva fatto dipingere sotto i suoi occhi delle miniature che adornano i libri da lui scritti.
[4] Vedi la tavola XXI, già citata.
[5] P. DFLLA VALLE, Lett. sanes., t. I.
[6]
Questo castello risale prima dell'epoca dei principi svevi, poiché Fleury afferma, nella sua Storia ecclesiastica,
che l'imperatore Lotario assediò papa Innocenzo II nel 1137, per costringerlo a riconciliarsi con i monaci del Monte Cassino, che detenevano per Anaclet.
L'edificio nel suo insieme sembra appartenga al periodo longobardo.
«Tuttavia i frontoni della torre, la chiesa e le finestre, gli arabeschi scolpiti sulle pietre,
i blocchi di marmo verde antico trovati a una certa distanza e utilizzati nel secolo scorso per coprire le pareti della cappella reale di Caserta,
una colonna di granito che fu vista abbattuta e frantumata nella chiesa del castello, un tubo di piombo ben saldato e la cui posa in opera
indicava una perfetta comprensione delle teorie idrauliche (questa pipa fu sciolta nel 1818, tempo della sua scoperta),
tutto ciò ci farebbe pensare che il castello di Lago Pesole sia opera di qualche capo saraceno;
perché sappiamo che durante le loro incursioni in Italia, gli arabi rimasero in Capitanata abbastanza a lungo da poter attribuire loro questa costruzione.»
. CAV. DI CESARE, Istor. di Manfr., notes du livre IV.
Né i Goti né i Longobardi sapevano, in verità, scolpire la pietra e dirigere le acque; mentre l'Alhambra, il Generale, l'azequias,
l'acquedotto di Carmona, sono là per attestare l'incontestabile superiorità degli arabi.
Ma, rispettando l'opinione di M. di Cesare, ci sembra che si possa anche supporre che i principi normanni o svevi
abbiano fatto restaurare l'antico castello longobardo da artisti arabi, e certamente non può essere altri
che un capo saraceno ad aver costruito la chiesa di cui parla lo storico di Manfredi.
Per quanto riguarda il nome Pensilis che aveva il lago vicino al castello, M. di Cesare lo spiega così:
«Questo nome, dice, proveniva da un boschetto mobile che, non appena faceva vento, si staccava da una delle sponde del lago e andava ad attaccarsi all'altro.
Questo singolare fenomeno da vent'anni non si è più verificato, perché i ramoscelli di questo boschetto si sono aggrovigliati con i rami degli altri alberi sulla riva.»
Questo lago abbondava di pesce, soprattutto anguille e tinche. Federico II e Manfredi dimoravano spesso al Lago Pesole,
del quale i contemporanei parlano come un luogo delizioso, e questa dimora era particolarmente cara a Carlo d'Angiò come soggiorno estivo.
Sua moglie, Beatrix, fece il suo testamento nel giugno del 1267, e ci sono lettere di Charles datate
da Lago Pesole nel mese di luglio del 1274 e nel mese di settembre del 1275.
Quand le voyageur, traversant la Puglia Piana pour aller à Trani, se retourne et considère le pays qui entoure,
il aperçoit au nord de Barletta les sommets du mont Gargano qui ferment l’horizon; au midi,
d’un côté les clochers aigus d’Andria qui percent la nue, de l’autre, en s’étendant vers Ruvo,
une chaine de collines basses qu’on appelle les Murgie.
C’est là que s’élève le château du mont, Castel del Monte, belvedère imposant qui domine le paysage et se dresse comme un géant dans la solitude
[7].
Sous la domination des Lombards, des Grecs et des Normands, l’emplacement de Castel del Monte
fut constamment occupé par une forteresse, dont, le nom, il est vrai, varie selon les époques et selon les auteurs.
Une ancienne chronique, qui en fait mention à l’année 1009
[8]
l’appelle Castrum Nætii; et Nætium étant l’ancien nom d’Andria
[9],
il n’est point douteux que ce témoignage ne s’applique à Castel del Monte, qui fut toujours considéré comme le château d’Andria
[10].
Au reste, le nom moderne paraît dès l’an 1029 d’une manière positive.
«Rachis, duc de Bari, dit la Chronique de la Cava, combattit contre les Grecs, qui furent vaincus près de Bitonto,
et il prit, cette ville avec le château du Mont, lequel existe encore entre Canosa et Andria»
[11].
Les Normands, selon leur coutume, lui donnèrent différents sobriquets: le Haut-Mont, le Mont-Hardi,
et c’est ainsi qu’il est indiqué par l’historien du roi Roger. «Geoffroi, comte d’Andria,
et d’autres seigneurs s’étant soulevés contre Roger, duc d’Apulie, celui-ci vint assiéger le Haut-Mont, et l’ayant pris, il alla attaquer Ruvo. …
Quelque temps après, le roi étant venu en personne au secours de son fils, prit Quarata, Barletta, Minervino et d’autres places des environs,
puis il dirigea sa marche contre un château escarpé et très-fort nommé Ausus (Hardi), où le comte Geoffroi s’était enfermé. …»
[12]
Il suffit de voir la topographie de cette partie de l’Apulie, pour reconnaître que cette double indication ne peut convenir
qu’au château d’Andria. Enfin, dans des temps plus récents, on trouve la même localité
désignée sous différents noms, tels que ceux de Castromonte, de Bello Monte
[13]
et même de Santa-Maria di Monte
[14].
Selon un ancien manuscrit cité par le chanoine d’Urso, dans son Histoire d’Andria, il n’y avait sur cette montagne,
au temps de Robert Guiscard, qu’une tour lombarde que ce prince fit abattre,
pour élever à sa place un vaste château achevé depuis par son fils Roger.
Une tradition singulière se rattache à la construction de ce château. Entre Trani et Andria se trouvait, dit-on,
un temple antique au-dessus duquel s’élevait une statue de marbre; la tête de cette statue était entourée
d’un cercle de bronze où on lisait des mots grecs dont voici le sens: «Aux calendes de mai, quand le soleil se lèvera,
j’aurai une tête d’or.» En 1073, un des captifs sarrasins, que Guiscard avait ramenés de Sicile,
examina curieusement cette statue et devina l’énigme. Il attendit le premier jour de mai, et, au soleil levant,
se plaça de manière à observer l’endroit précis où la tête de la statue ferait ombre; une fouille y fut pratiquée,
et on découvrit un riche trésor que Guiscard s’appropria et qui servit à couvrir les dépenses:
Le vieil auteur que nous avons indiqué plus haut
[15]
ajoute que le fils de Guiscard, en achevant le château, y fit placer une magnifique porte de bronze
que son père avait rapportée de Palerme, et que cette porte fut enlevée plus tard
pour être mise à l’entrée du Castel Nuovo, bâti à Naples par Charles d’Anjou.
Il est impossible, faute de documents, de décider si le château normand qui résista au roi Roger fut seulement embelli par Frédéric II, ou si ce prince en fit bâtir un autre sur de nouveaux frais, ce que la régularité du plan et le mérite de l’exécution pourraient faire croire; mais en admettant même cette dernière conjecture, il est certain que Castel del Monte, bien que destiné à servir de maison de plaisance, conserva son ancienne destination et fut construit de manière à devenir au besoin une forteresse [16].
NOTE
[7] Voyez, planche XXII, la vue perspective de Castel del Monte.
[8] «Sarraceni comprehenderunt Botuntum et Castrum Naetii, anno MIX.» Chronic. Sanctæ Sophiæ, ap. PRATILLI, p. 368.
[9] FACCIOLATI, Vocab. dell. sett. ling., ad verb. — BAUDRAND, sup. Lexic. geog. Ph. Ferrarii, p. 330. — HOFMANN., Lexic. univers. — Sur le nom moderne d’Andria et sur la fondation de cette ville, attribuée à Diomède, voyez Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. I, cap. 2.
[10] En effet, les mots Castrum Naetii ne peuvent convenir à Nezio, village situé dans la plaine entre Giovenazzo et Bitonto.
[11] «Raycus, dux Barensis, prœliatus est cum Græcis, qui victi sunt prope Botuntum, et cepit eam cum Castrumonte quod adhuc exsistit situm inter Canusiiun et Andriam.» Chronic. Cavens., ap. PRATILLI, p . 432.
[12] «Capto itaque Alto monte, Rubeum invasurus properat. … Post hæc vero rex castra movens super arduum et munitissimum castrum nomine Ausum, quo Gofridus comes aderat, acceleravit.» ALEX. TELES. ABB., Hist. Sicil., ap. MURATOR., Script. Rer. Ital., t. V.
[13] Cette variante, mentionnée par Ricc. d’Urso, se trouve dans Matt. [Spinelli] di Giovenazzo, Diurn., parag. 22. M. le duc de Luynes, dans son commentaire, note 3, a prouvé qu’il ne peut être question dans ce paragraphe que de Castel del Monte. Peut-être di bello s’est-il glissé dans le texte pour dello, quoique la beauté du site puisse justifier l’épithète.
[14] Pièces des rois angevins, ap. DAVANZATI, Dissert, sulla sec. mogl, di Manfredi, preuves, passim.
[15] Ricc. BELLAPIANTA, oper. MSS., ap. Ricc. D URSO, Stor. di Andria, lib. III, p. 51. Cet auteur s’appuie sur la Chronique de Malaterra, où nous ne trouvons rien de semblable, et sur le témoignage du Père Cavalieri. M. D’Urso met en note: CAVALIERI, p. 288, sans indiquer l’ouvrage.
[16] Dans les temps modernes, il soutint même le choc du canon, et on peut voir, du côté du midi et de l’ouest, plusieurs traces de boulets.
Quando il viaggiatore, attraversando il tavoliere di Puglia per andare a Trani, si gira ad ammirare la campagna circostante,
scorge a nord di Barletta le cime del promontorio del Gargano che chiudono l'orizzonte;
sul lato sud, da un parte gli alti campanili di Andria che forano il cielo, dall'altra parte
una catena di basse colline chiamate Murgie si estendono verso Ruvo.
Qui sorge il castello del monte, detto appunto Castel del Monte,
imponente belvedere che domina il paesaggio e si erge come un gigante in solitudine
[7].
Sotto il dominio dei Longobardi, dei Greci e dei Normanni, dove sorge Castel del Monte
c'era costantemente una fortezza, il cui nome, in verità, variava nel tempo e secondo gli autori.
Un'antica cronaca, che ne parla nell'anno 1009
[8],
la chiama Castrum Nætii; e Nætium è il vecchio nome di Andria
[9],
non vi è dubbio comunque che questa testimonianza non può applicarsi a Castel del Monte,
considerato sempre come il castello di Andria
[10].
Il nome attuale, infatti, appare dall'anno 1029 in modo positivo.
«Rachis, duca di Bari — dice la Cronaca di La Cava — combattè contro i Greci, che furono sconfitti vicino a Bitonto,
e prese questa città con il castello del Monte, che esiste ancora tra Canosa e Andria»
[11].
I Normanni, secondo la loro usanza, gli avrebbero dato vari soprannomi: l'Alto Monte,
il Monte Ardito, e è così che è indicato dallo storico di Re Ruggero.
«Goffredo, conte di Andria con altri signori che si erano ribellati a Ruggero, duca di Puglia,
venne ad assediare l'Alto Monte e, dopo averlo preso, andò ad attaccare Ruvo. …
Qualche tempo dopo, il re, essendo venuto di persona per aiutare suo figlio, prese Quarata, Barletta, Minervino e altre fortezze vicine,
e poi marciò contro un castello ripido e molto fortificato chiamato Ausus (Ardito), dove si era rifugiato il conte Goffredo»
[12]. …
Basta vedere la topografia di questa parte della Puglia, riconoscere che questa doppia indicazione può essere adatta solo al castello di Andria.
Infine, in tempi più recenti, si trova la stessa località designata con nomi diversi,
come quelli di Castromonte, Bello Monte
[13]
e persino di Santa Maria di Monte
[14].
Secondo un antico manoscritto citato dal Canone d'Urso, nella sua Storia di Andria, c'era su questo monte,
al tempo di Roberto Guiscardo, solo una torre longobarda che questo principe fece abbattere,
per alzare al suo posto un grane castello completato da suo figlio Roger.
Una singolare tradizione è legata alla costruzione di questo castello.
Tra Trani e Andria c'era, si dice, un antico tempio, sopra il quale sorgeva una statua di marmo;
la testa di questa statua era circondata da un cerchio di bronzo in cui si leggevano delle parole greche, il cui significato è il seguente:
«Alle calende di maggio, quando il sole sorgerà, avrò una testa d'oro.»
Nel 1073, uno dei prigionieri saraceni, che Guiscard aveva portato dalla Sicilia, esaminò curiosamente questa statua e indovinò l'enigma.
Aspettò il primo giorno di maggio e all'alba si sistemò in modo da osservare il punto preciso in cui la testa della statua avrebbe disegnato l'ombra;
lì fu scavato e fu scopperto un ricco tesoro, del quale Guiscardo si appropriò e usò per coprire le spese.
L'antico autore su citato
[15]
aggiunge che il figlio di Guiscard, nel completamento del castello, fece incardinare una magnifica porta di bronzo che suo padre aveva portato da Palermo,
e che questa porta fu successivamente rimossa per essere posta all'ingresso di Castel Nuovo, costruito a Napoli da Carlo d'Angiò.
È impossibile, per mancanza di documenti, stabilire se il castello normanno che resistette al re Ruggero sia stato solo abbellito da Federico II, o se questo principe ne avesse costruito un altro in base a nuovi progetti, ciò che la regolarità del piano e il pregio dell'esecuzione fanno supporre; ma ammettendo anche quest'ultima ipotesi, è certo che Castel del Monte, pur essendo destinato a servire come residenza di divertimento, conservò la sua prima destinazione e fu costruito in modo da diventare all'occorrenza una fortezza [16].
NOTE
[7] Vedi la tavola XXII, vista panoramica di Castel del Monte.
[8] «I Saraceni presero Bitonto e Castrum Netii, nell'anno 1009.» Chronic. Sanctæ Sophiæ, ap. PRATILLI, p. 368.
[9] FACCIOLATI, Vocab. dell. sett. ling., ad verb. — BAUDRAND, sup. Lexic. geog. Ph. Ferrarii, p. 330. — HOFMANN., Lexic. univers. — Sul moderno nome di Andria e sulla fondazione di questa città, attribuita a Diomede, vedi Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. I, cap. 2.
[10] In effetti, il nome Castrum Naetii non può essere riferito a Nezio, un villaggio situato nella pianura tra Giovenazzo e Bitonto.
[11] «Raycus, condottiero di Bari, combattè contro i Greci e li vinse presso Bitonto, che conquistò insieme a Castromonte, castello che ancor oggi esiste tra Canosa e Andria.» Chronic. Cavens., ap. PRATILLI, p . 432.
[12] «Preso indi Alto monte si accinse ad invadere Ruvo. … Dopo ciò in verità il re si affrettò, accampandosi su un ardito e fortificatissimo fortilizio di nome Ausum, sul quale si trovava il conte Goffredo.» ALEX. TELES. ABB., Hist. Sicil., ap. MURATOR., Script. Rer. Ital., t. V.
[13] Questa interpretazione, riferita da Riccardo D'Urso, è riportata da Matteo [Spinelli] di Giovinazzo nei suoi Diurnali, al paragrafo 22. M. le Duc del Luynes, nel suo commento in nota 3, ha dimostrato che a null'altro può riferirsi in questo paragrafo che a Castel del Monte. Forse nel testo "di bello" è una svista per ""dello", anche se la bellezza del sito giustificherebbe l'epiteto.
[14] Nomi dati dai re angioini, ap. DAVANZATI, Dissert, sulla sec. mogl, di Manfredi, prova, passim.
[15] Ricc. BELLAPIANTA, oper. MSS., ap. Ricc. D URSO, Stor. di Andria, lib. III, p. 51. Questo autore fa affidamento sulla Cronaca di Malaterra, dove non troviamo nulla di simile, e sulla testimonianza di Padre Cavalieri. M. D’Urso scrive in nota: CAVALIERI, p. 288, senza indicare l’opera.
[16] Nei tempi moderni, ha persino sostenuto il colpo del cannone, e si vedono, da sud e ovest, diverse tracce di proiettili.
Ce château est de forme octangulaire et à chaque angle se trouve une tour hexagone;
les murs, épais de deux mètres soixante-cinq centimètres, sont entièrement en pierres de taille
[17]
et bâtis, dit Troyli, avec tant de régularité, qu’ils paraissent jetés dans un moule
[18];
de même, dans les intérieurs, les joints des assises sont d’une précision et d’une conservation très-remarquables.
Dix-huit meurtrières, irrégulièrement disposées, sont percées dans le mur des tours.
La porte qui regarde vers l’Orient et qui est la seule entrée par laquelle on puisse pénetrer dans le chateau
[19],
est ornée de colonnes et de sculptures en marbre brèche rose du pays, avec deux lions d’un beau style et du même marbre
[20];
ces lions, comme on sait, sont l’emblème de la maison de Souabe.
La cour est octangulaire, ainsi que l’extérieur, et il y a au milieu une vaste citerne
[21];
car ce grand édifice, se trouvant sur un rocher, n’avait point de fontaine qui pût servir aux besoins des habitants.
Au rez-de-chaussée sont pratiquées huit salles, dont la forme résulte du plan octogone qui se retrouve
dans toute l’architecture du monument; chacune d’elles a la figure d'un trapèze régulier, puisque le mur
qui correspond à la partie extérieure a plus de longueur que celui qui se resserre dans la partie intérieure
[22].
On y voit quatre colonnes de marbre brèche rose, disposées en rectangle; elles sont engagées dans le mur,
élevées sur des bases qui forment un demi-octogone, et à chapiteaux.
Le marbre rose monte jusqu’à la corniche et recouvre les murs comme au premier étage.
Ces salles étant voûtées, de chacune de ces colonnes s’élancent trois nervures de pierre lisse qui font l’arc,
deux au-dessus des murs latéraux pour soutenir la voûte, et la troisième pour figurer une croix, arrêtée au milieu par une rosace en pierre.
Ces salles ne communiquent pas toutes entre elles, et donnent sur la cour au moyen de trois grandes portes
[23].
On monte au premier étage par l’intérieur de trois des tours angulaires, au moyen d’un escalier en limaçon.
Cet étage se compose aussi de huit salles, semblables aux huit du rez-de-chaussée,
et en outre de quatre petites salles hexagones, pratiquées dans l’intérieur des mêmes tours.
Le plafond de ces petites salles est en coupole, mais moins élevé que celui des salles précédentes.
On remarque dans ces dernières, au lieu des quatre colonnes de marbre rose qui sont en bas,
quatre groupes de colonnettes en marbre bleu turquin, avec un seul chapiteau et une seule base; mais il y a,
comme au rez-de-chaussée, les nervures en arceaux formant la croix avec la rosace de pierre.
Chacune de ces salles, excepté une, a deux issues, par lesquelles on passe circulairement de l’une dans l’autre
[24].
Trois d’entre elles ont des portes-fenêtres, qui s’ouvrent jusqu’en bas sur des balcons
[25],
et donnent sur la cour.
Toutes ces salles ont en outre leurs fenêtres donnant sur la campagne, sept petites et une grande au nord, d’où l’on aperçoit Canosa
[26].
Ces fenêtres extérieures, d’un charmant travail, sont ornées de colonnettes en marbre rose
[27].
Au premier étage comme au rez-de-chaussée, il n’y a que deux cheminées qui ne se correspondent pas
et qui sont toutes adossées au mur intérieur. Dans chaque salle du premier, il y avait au temps de Troyli
une crédence ou bahut de forme oblongue, entaillée dans le mur, et en porphyre, comme le corps des cheminées
[28].
Les murs de ces salles ont été incrustés de marbre rose et blanc, dont il ne reste plus que quelques arrachements,
jusqu’à la hauteur des colonnes et de la corniche, et les voûtes sont décorées de mosaïques
[29].
Autour de chaque salle règne un banc en maçonnerie, sorte de gradin recouvert d’une pierre blanche ressemblant au marbre,
où l’on pouvait aisément s’asseoir, et qui remplaçait les sièges mobiles.
Le marbre des murs et la pierre blanche des bancs ayant été enlevés par fragments, ces salles sont dans un état de délabrement déplorable;
les colonnes et les fenêtres suffisent cependant pour témoigner de leur ancienne splendeur.
Dans l’épaisseur des murs de trois des tours angulaires sont ménagés des retraits dont la destination parait facile à deviner;
les quatre qui n’ont point de petites salles hexagones ont des escaliers tournants qui mènent au-dessus du château.
Au lieu de toit, il y a une terrasse en pierre à deux pentes: du côté intérieur, les eaux pluviales, arrêtées par des acrotères continus,
s’écoulent et se rassemblent dans la grande citerne sous la cour; du côté extérieur elles se réunissent dans quatre réservoirs
construits au-dessus des petites salles hexagones dont nous avons parlé. Ces réservoirs ont été faits avec tant de soin,
qu’aujourd’hui encore, depuis six siècles, ils retiennent parfaitement les eaux.
On tirait l’eau du réservoir par le moyen d’un tuyau pratiqué dans le mur et qui la distribuait au premier étage et aux officines du rez-dechaussée
[30].
On ne trouve à Castel del Monte ni armoiries, ni inscriptions, à l’exception d’un bas-relief placé en haut du mur de la cour:
il représente une femme gardant une humble posture devant un chef que plusieurs hommes-d’armes accompagnent.
La singulière position de ce bas-relief, qui attirerait bien mieux l’attention s’il se trouvait au-dessus d’une porte,
peut faire penser qu’il appartenait à l’ancien édifice, et que, dans la construction du nouveau,
il fut conservé, mais placé au premier endroit venu.
Au reste, l’inscription qui est gravée au-dessous n’est pas de nature à éclaircir les doutes;
elle porte seulement les initiales suivantes: Ds. I. D. Ca. D. Blo. C. L. P. S. HA
[31].
NOTE
[17] Cette pierre, qui est tirée de la montagne même, est fort tendre, comme le prouvent les trous et les crevasses des murs extérieurs; accident que l’on remarque aussi dans les blocs qui se détachent du rocher.
[18] «Chi pajono di getto, non di fabrica.» TROYLI, Istor. gener. del reame di Napoli, t. IV, part. I, cap. 8. — Cet écrivain donne une description détaillée de Castel del Monte, qu’il a visité au mois d’avril 1743. Mais il est évident qu’il a vu légèrement ou a écrit de souvenir; car il se trompe sur plusieurs détails essentiels et qui ne sont pas de nature à avoir changé depuis cent ans.
[19] M. Baltard a cependant remarqué la place d'une petite porte de derrière.
[20] Voyez le dessin de cette porte et de la fenêtre du premier étage, planche XXIII, et les détails, planche XXIV.
[21] On la retrouve encore parfaitement conservée sous le sol de la cour. Cette citerne donne de l’eau en partie à la ville d’Andria au moyen d’aqueducs.
[22] Pour bien comprendre cette distribution, voyez le plan du rez-de-chaussée et du premier étage, planche XXV.
[23] Voyez la coupe, planche XXVI, et les portes intérieures du rez-de-chaussée et du premier étage, planche XXVII.
[24] Voyez le plan du premier étage, planche XXV.
[25] Il reste encore quelques consoles de ces balcons; mais Troyli parle d’une balustrade en fer, régnant tout autour de la cour, et qui ne se retrouve plus. Voyez le dessin et les détails d’une de ces portes-fenêtres, planche XXVII.
[26] Sur la beauté du paysage et des points de vue, voyez Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. III, p. 54.
[27] Voyez la façade extérieure, planche XXVI, et la planche XXIII, déjà citée. — Le beau palais Tabassi à Sulmone, qui ne date que du xv siecle, est tout à fait dans le même style d’architecture et d’ornementation.
[28] Selon Troyli, les chambranles étaient en porphyre; mais ils ont disparu.
[29] Du moins, il reste assez de mosaïques pour qu’on puisse se faire une idée du travail.
[30] Nous indiquons ici tout ce qu’il y a d’apparent dans le chateau actuel. Mais Troyli a vu de plus dans les tours angulaires des corps-de-garde et des colombiers. Nous transcrivons sa description assez obscure, en lui en laissant la responsabilité: «Essendo nelle altre quattro torri altrettante camere per i soldati di guardia o per la gente di servizio: ciascheduno col suo gradino intorno da sedervi, e colla sua cloaca necessaria. E da questi camerini (per i quali si cala con una picciola scala a chioccola) sino all’altura de’ stanzolini, per quanto nelle altre quattro torri sono alte le cisterne, vi sono quattro bellissimi colombai, per nidificarvi i piccioni.» Istor. gener. del reame, loco sup. cit.
[31] Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. III, p. 55. — Giustiniani parle d’une tête de marbre entourée de rayons et placée au-dessus de la porte d’entrée, qu’il croit être le portrait de Pierre des Vignes. Mais elle n’existe plus, et si elle a existé réellement, pourquoi n’aurait-elle pas plutôt représenté Frédéric II, puisqu’on trouve des augustales à tête radiée? Quant à l’explication du bas-relief en question, nous avons dû y renoncer après de vaines tentatives pour donner un sens raisonnable à une inscription aussi enigmatique.
Questo castello è ottagonale e ad ogni angolo c'è una torre esagonale;
le mura, che sono spesse due metri e sessantacinque centimentri, sono interamente in pietra da taglio
[17]
e sono costruite, come afferma il Troyli, con tanta regolarità, che sembrano realizzate con uno stampo
[18];
ugualmente, all'interno, la lavorazione dei sedili presenta una rilevante precisione e conservazione.
Diciotto feritoie, disposte in modo irregolare, si aprono nel muro delle torri.
La porta aperta ad oriente, che è l'unica attraverso la quale si può entrare nel castello
[19],
è adornata con colonne e sculture in breccia corallina del paese, con due leoni di un bellissimo stile e dello stesso marmo
[20];
questi leoni, come sappiamo, sono l'emblema del casato di Svevia.
Il cortile è ottagonale, così come l'esterno, e nel mezzo c'è una cisterna molto capace
[21];
questo grande edificio, infatti, eretto su una roccia, non aveva un acquedotto che potesse servire ai bisogni degli abitanti.
Al piano terra ci sono otto stanze, la cui forma è il risultato del progetto ottagonale su cui si basa tutta l'architettura del monumento;
ognuna di esse ha la forma di un trapezio regolare, poiché il muro verso l'esterno ha una lunghezza maggiore di quello verso il cortile interno
[22].
Ci sono quattro colonne di marmo rosa, disposte agli angoli di un rettangolo; sono affogate parzialmente nel muro,
erette su plinti di forma semi-ottagonale e terminano con capitelli.
Il marmo rosa riveste le pareti fino al cornicione; così anche al primo piano.
Essendo tali stanze a volta, da ogni colonna partono tre costoloni di pietra liscia che formano l'arco,
due sopra le pareti laterali per sostenere la volta, e il terzo realizza la crociera centrale,
fermata nel mezzo da una rosa in pietra.
Le stanze non comunicano tutte tra loro e si affacciano sul cortile centrale con tre grandi porte
[23].
Si sale al primo piano attraverso l'interno di tre delle torri angolari, mediante una scala a chiocciola.
Anche questo piano è anche composto da otto stanze, simili alle otto al piano terra, oltre a quattro piccole stanze esagonali, praticate all'interno delle stesse torri.
Il soffitto di queste piccole stanze è a cupola, ed è più basso di quello delle altre stanze.
In queste sale del piano superiore, al posto delle quattro colonne di breccia corallina presenti in quelle sottostanti,
si vedono quattro gruppi di colonne tristili in marmo turchese-blu erette su un singolo plinto e aventi un unico capitello;
hanno comunque, come al piano terra, le costole degli archi che formano la crociera con il rosone di pietra.
Ognuna di queste stanze, tranne una, ha due uscite, attraverso le quali si passa circolarmente dall'una all'altra
[24].
Tre di loro hanno porte finestre che si aprono fino a terra su dei balconi
[25]
affacciandosi sul cortile.
Tutte queste sale hanno inoltre le loro finestre con vista sulla campagna, sette piccole [bifore]
e una grande [trifora] nord, da cui si può vedere Canosa [? Andria]
[26].
Queste finestre esterne, opera affascinante, sono adornate con colonne di marmo rosa [breccia corallina]
[27].
Al primo piano come al piano terra, ci sono solo due camini che non corrispondono tra loro e sono tutti addossati sulla parete interna.
In ogni stanza del primo, c'era al tempo di Troyli una credenza o nicchia di forma oblunga,
tagliata nel muro e in porfido, come il corpo dei camini
[28].
Le pareti di queste stanze sono state intarsiate con marmo rosa e bianco, di cui rimangono solo pochi pezzi,
fino all'altezza delle colonne e del cornicione, e le volte sono decorate con mosaici [opus sectile]
[29].
Attorno a ciascuna stanza c'è una panchina in muratura, una specie di gradino coperto da una pietra bianca
che ricorda il marmo, dove ci si poteva facilmente sedersi e che sostituiva le sedie mobili.
Il marmo delle pareti e la pietra bianca delle panche sono stati parzialmente asportati,
queste stanze sono in uno stato di deplorevole decadimento;
tuttavia le colonne e le finestre sono sufficienti a testimoniare il loro antico splendore.
Nello spessore delle pareti di tre torri angolari sono ricavati dei recessi la cui destinazione sembra facile da indovinare;
le quattro torri che non hanno piccole stanze esagonali hanno scale a chiocciola che conducono sopra al castello.
Al posto del tetto c'è una terrazza in pietra con due pendii: sul lato interno, l'acqua piovana, fermata da un rialzo continuo,
scorre e si riunisce nella grande cisterna sotto il cortile; sul lato esterno si riuniscono in quattro serbatoi costruiti
sopra i piccoli ambienti esagonali di cui abbiamo parlato.
Questi serbatoi sono stati realizzati con tanta cura, che negli ultimi sei secoli hanno trattenuto perfettamente le acque.
L'acqua era prelevata dal serbatoio per mezzo di un tubo ricavato nel muro che lo distribuiva sia ai servizi del primo piano che a quelli del piano terra
[30].
Non c'è stemma o iscrizione a Castel del Monte, ad eccezione di un bassorilievo posto in cima al muro del cortile:
rappresenta una donna che mantiene un atteggiamento umile di fronte a un capo accompagnato da diversi uomini armati.
La singolare posizione di questo bassorilievo, che attirerebbe molta più attenzione se fosse sopra una porta,
fa ipotizzare che appartenesse al precedente antico edificio, e che nella costruzione del nuovo è stato preservato,
ma posto dov'era prima.
Inoltre, l'iscrizione sotto incisa non permette di chiarire i dubbi; porta solo le seguenti iniziali:
Ds. I. D. Ca. D. Blo. C. L. P. S. HA
[31].
NOTE
[17] Questa pietra, che è estratta dalla montagna stessa, è molto tenera, come dimostrano i buchi e le fessure delle pareti esterne; una caratteristica che si nota anche nei blocchi che emergono dalla roccia.
[18] «Chi pajono di getto, non di fabrica.» TROYLI, Istor. gener. del reame di Napoli, t. IV, part. I, cap. 8. — Questo scrittore fornisce una descrizione dettagliata di Castel del Monte, che visitò nell'aprile del 1743. Ma è evidente che ha visto con superficialità o ha scritto ricordando; perché si sbaglia su diversi dettagli essenziali, che non possonoe essere cambiati naturalmente in cento anni.
[19] M. Baltard, tuttavia, ha disegnato il posto di una piccola porta sul retro.
[20] Vedi il disegno di questa porta e la finestra del primo piano nella tavola XXIII, e i dettagli nella tavola XXIV.
[21] Si trova ancora perfettamente efficiente sotto il pavimento del cortile. Questa cisterna dà in parte acqua alla città di Andria per mezzo di un acquedotto.
[22] Per capire bene questa distribuzione, vedi lo schema del piano terra e del primo piano nella tavola XXV.
[23] Vedi il disegno del profilo nella tavola XXVI, e le porte interne del piano terra e del primo piano nella tavola XXVII.
[24] Vedi lo schema del primo piano nella tavola XXV.
[25] Ci sono ancora alcune melsole di questa balconata; ma Troyli parla di una ringhiera di ferro, che gira tutt'attorno alla corte, e che ora non c'è più. Vedi il disegno e i dettagli di una di queste porte-finestre nella tavola XXVII.
[26] Sulla bellezza del paesaggio e dei punti di vista, vedi Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. III, p. 54.
[27] Vedi la facciata esterna nella tavola XXVI e nella tavola XXIII, già menzionate. — Il bel palazzo Tabassi a Sulmona, risalente solo al XV secolo, è realizzato nello stesso stile di architettura e decorazione.
[28] Secondo Troyli, gli stipiti erano di porfido; ma sono scomparsi.
[29] Ci sono tuttavia abbastanza mosaici per avere un'idea del lavoro.
[30] Qui si indica tutto ciò che è visibile nell'attuale castello. Ma Troyli vide di più nelle torri angolari del corpo di guardia e in quelle delle colombaie. Trascriviamo la sua descrizione poco chiara, lasciandogli la responsabilità: «Essendo nelle altre quattro torri altrettante camere per i soldati di guardia o per la gente di servizio: ciascheduno col suo gradino intorno da sedervi, e colla sua cloaca necessaria. E da questi camerini (per i quali si cala con una picciola scala a chioccola) sino all’altura de’ stanzolini, per quanto nelle altre quattro torri sono alte le cisterne, vi sono quattro bellissimi colombai, per nidificarvi i piccioni.» Istor. gener. del reame, loco sup. cit.
[31] Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. III, p. 55. — Giustiniani parla di una testa di marmo circondata da raggi e posta sopra la porta d'ingresso, che ritiene essere il ritratto di Pier delle Vigne. Ma non esiste più, e se sia esistita veramente, perché non avrebbe piuttosto rappresentato Federico II, dal momento che esistono i suoi augustali con la testa irradiata? Per quanto riguarda la spiegazione di tale bassorilievo, abbiamo dovuto rinunciarci, dopo i vani tentativi di dare un significato ragionevole a un'iscrizione tanto enigmatica.
Telle est la description générale de celui des monuments de Frédéric II que le temps a le plus respecté
[32].
On conçoit qu’un prince, dont la vie fut si remplie et qui jeta tant d’éclat sur son siècle, ait occupé longtemps la renommée.
L’Allemagne, surtout, qui n’avait vu l’empereur qu’à de rares intervalles, mais qui avait subi constamment l’impulsion que lui imprimait sa main puissante,
se plut à entourer sa mémoire du prestige des légendes. Il était mort loin d’elle; elle n’admit point qu’il fût mort.
Du moins, pendant quarante ans, le peuple affirma quil ne tarderait pas a reparaître
[33],
les peres montraient à leurs enfants un vieux château qui s’élevait non loin de Cologne, sur la hauteur de Kyphausen:
«C’est là que Frédéric vit encore, disaient-ils; il dort dans une caverne de la montagne, mais il doit se réveiller pour reprendre l’empire
[34].»
NOTE
[32] Il était encore dans un bel état de conservation au milieu du XVe siècle, lorsque le roi de Naples Ferdinand d’Aragon vint visiter son parent Francesco des Baux, duc d’Andria. Il fut saisi d’admiration à la vue de Castel del Monte, y résida quelques jours, et, charmé par la beauté du lieu, il data ainsi un de ses diplômes: Datum ex felicibus Castris montis prope Andriam die XI januarii, sextæ indictionis, anno MCCCCLIX. (Ricc. D URSO, Stor. di Andria, lib. VI, p. 107.)
[33] «Multi per annos XL vadiabant eum vivere, venturum in proximo manu forti.» Chronic. August., ap. FREHER, Script., t. I . — Voyez aussi JOANN. VITODUR. , ap. ECCARD. , Script. Germ., t I.
[34] «Ex hoc fama venit Fredericum ad huc vivere in Castro Kyfhusen.» Chronic. Engelhus., ap. LEIBNITZ, Script. Brunsw., t. II. M. Michelet, dans son Histoire de France, rapporte une légende du même genre, mais qui s’applique à Frédéric Barberousse. — M. Henri Heine place la même tradition a Kyffhœuser, près de Nordhausen, en Thuringe.
Questa è la sommaria descrizione [del Castel del Monte,] di quel monumento di Federico II che il tempo ha più conservato.
[32]
È facile immaginare che un principe, la cui vita era stata così avventurosa
e che tanto lustro aveva dato alla sua epoca, sia stato a lungo famoso.
La Germania, in particolare, che non aveva visto l'Imperatore se non a intervalli rari, ma che aveva costantemente subìto l'impulso dato dalla sua potenza,
fu lieta di circondare la sua memoria con il prestigio delle leggende.
Era morto lontano da lei e tuttavia lei non ammetteva che fosse morto.
Almeno per quaranta anni la gente affermò che non sarebbe passato molto tempo prima che sarebbe riapparso
[33].
I padri mostravano ai loro figli un vecchio castello che sorgeva non lontano da Colonia, all'altezza di Kyphausen:
«È là che Federico vive ancora — dicevano loro — dorme in una caverna della montagna, ma si sveglierà per riconquistare l'impero »
[34].
NOTE
[32] Era ancora in buono stato di conservazione a metà del XV secolo, quando il re di Napoli Ferdinando d'Aragona venne a visitare il suo parente Francesco del Balzo, duca d'Andria. Rimase molto ammirato alla vista di Castel del Monte, vi dimorò alcuni giorni e, incantato dalla bellezza del luogo, datò così uno dei suoi diplomi: Emesso dalla felice residenza di Castel del Monte presso Andria l'11 gennaio 1459, sesta indizione. (Ricc. D URSO, Storia di Andria, lib. VI, p. 107.)
[33] «Per quaranta anni la gente affermò che egli viveva ancora e sarebbe tornato presto con grande potere.» Chronic. August., ap. FREHER, Script., t. I. — Vedi anche JOANN. VITODUR., ap. ECCARD., Script. Germ., t I.
[34] «Di qui la leggenda che Federico viva nel castello di Kyphausen.» Chronic. Engelhus., ap. LEIBNITZ, Script. Brunsw., t. II. M. Michelet, nella sua Storia della Francia, riporta una leggenda dello stesso tipo, ma applicata a Federico Barbarossa. — Henri Heine pone la stessa tradizione a Kyffhœuser, vicino a Nordhausen, in Turingia.
Quand Innocent IV apprit que Frédéric II n’était plus, il ne put contenir sa joie: «Que les cieux se réjouissent, que la terre soit dans l’allégresse, écrivait-il au clergé de Sicile; car la foudre et la tempête, dont le Dieu tout-puissant a menacé si longtemps vos têtes, se sont changées par la mort de cet homme en zéphyrs rafraîchissants, en rosées fertilisantes.» Aussitôt des lettres émanées de la chancellerie romaine [35] appelèrent à la révolte le peuple du royaume et les barons de Souabe. Le pape prit Naples sous son aile, lui promettant la protection de l’Église et la liberté; puis il anima les seigneurs d’Allemagne contre le fils d’Hérode. Aussi Conrad, retenu au delà des monts par l’impétueuse valeur de son rival, Guillaume de Hollande, ne pouvait venir réclamer son héritage. Les Apuliens remuaient; Naples et Capoue se soulevaient à la voix du légat Capoccio; les passions longtemps contenues débordaient de toutes parts, depuis que le grand empereur se reposait, dans le tombeau, des agitations de sa vie.
Le soin difficile de prévenir l’anarchie, de raffermir l’autorité chancelante, retombait sur un prince de dix-huit ans,
que l’on devait croire étranger à l’art du gouvernement et aux travaux de la guerre; mais ce jeune homme était Manfred,
en qui Frédéric II semblait renaitre par les traits du visage
[36]
et par la vivacité de l’esprit: comme lui, Manfred avait étudié la médecine et la philosophie
[37];
comme lui il aimait les Arabes, parlait leur langue et cultivait la poésie italienne; brillant et spirituel,
il joignait également à la galanterie l’indifférence religieuse, qu’on reproche en général aux troubadours.
Aussi, l’historien de Manfred, jouant sur son nom par un de ces concetti qui sont intraduisibles en français,
se plaît à le nommer Manfredus, id est manus Frederici; Menfredus, mens vel memoria Frederici; Minfredus, minor Fredericus; Monfredus, mons Frederici
[38].
… … …
NOTE
[35] Lettres datées de Lyon à la fin du mois de janvier 1251. Ap. RAYNALDI, Annal. Eccles., ad ann., nos 1-3.
[36] Le témoignage positif de Jamsilla est confirmé pour nous par la ressemblance des portraits sculptés sur les pilastres de l’église délla Porta Santa à Andria, et que l’on croit ceux de Frédéric II et de Manfred. (Voyez la planche XXIX.) Cette figure de Frédéric II peut être comparée avec celle qui est gravée sur les augustales (planche XXXI). Borgia donne le dessin d’une figure en marbre avec de la barbe trouvée près de Bénévent, et dans laquelle il croit voir le portrait de Frédéric II. Rien de plus douteux que cette assertion. (Mem. Istor. di Benev., p. 221.)
[37] «Fu Manfredi … dottissimo in littere e in filosofia e grandissimo Aristotelico.» COLLENUCCIO, Compend. dell. ist. di regn. di Napol., p. 127. — Nous donnons en note sous le nº 4, à la fin de l’ouvrage, le prologue du livre de Pomo, que Manfred traduisit de l'hébreu en latin.
[38] NICOL. DE JAMSILLA, ap. MURATOR., Script. Rer. Ital., t. VIII.
Quando Innocenzo IV apprese che Federico II era morto, non potè contenere più la sua gioia:
«Che i cieli e la terra si rallegrino — scrisse al clero siciliano —
perché il fulmine e la tempesta, di cui Dio onnipotente ha minacciato a lungo il tuo capo,
sono stati cambiati dalla morte di quest'uomo in rinfrescanti zeffiri, in rugiade fecondanti.»
Immediatamente le lettere emesse dalla cancelleria romana
[35]
sollecitarono alla rivolta il popolo del regno e i baroni della Svevia.
Il Papa prese Napoli sotto la sua ala, promettendogli la protezione della Chiesa e la libertà;
poi sobillò i signori di Germania contro il figlio di Erode.
Perciò Corrado, che era trattenuto oltre le montagne dall'impetuoso valore del suo rivale, Guglielmo d'Olanda,
non poteva venire a rivendicare la sua eredità.
Si ribellarono i Pugliesi; Napoli e Capua si sollevarono alla chiamata del legato Capoccio;
le passioni, a lungo contenute, traboccarono da ogni parte, poiché le imprese del grande imperatore riposando con lui nella tomba.
La difficile cura di prevenire l'anarchia, rafforzare l'autorità vacillante, ricadde su un principe di diciotto anni,
che avrebbe dovuto essere estraneo all'arte del governo e alle imprese della guerra;
ma questo giovane era Manfredi, nel quale Federico II sembrava rinascere nei tratti del volto
[36]
e per la vivacità di spirito: come lui, Manfredi aveva studiato medicina e filosofia
[37];
come lui amava gli arabi, parlava la loro lingua e coltivava la poesia italiana; brillante e spiritoso,
univa alla galanteria l'indifferenza religiosa, caratteristica propria dei trovatori.
Inoltre, lo storico di Manfredi, parafrasando il suo nome mediante uno di quei concetti che sono intraducibili in francese,
si diletta a chiamarlo Manfredus, id est manus Frederici; Menfredus, mens vel memoria Frederici;
Minfredus, minor Fredericus; Monfredus, mons Frederici
[38].
… … …
[35] Lettere datate da Lione alla fine di gennaio del 1251. Ap. RAYNALDI, Annal. Eccles., ad ann., nos 1-3.
[36] La testimonianza positiva di Jamsilla è confermata per noi dalla somiglianza dei ritratti scolpiti sui pilastri della chiesa di Porta Santa ad Andria, che si crede raffigurino Federico II e Manfredi. (Vedi la tavola XXIX). Questa figura di Federico II può essere paragonata a quella incisa sugli augustali (tavola XXXI). Il Borgia mostra il disegno di una figura di marmo con la barba rinvenuta nei pressi di Benevento, e nella quale pensa di vedere il ritratto di Federico II. Niente di più dubbioso di questa affermazione. (Mem. Istor. di Benev., p. 221.)
[37] «Fu Manfredi … dottissimo in littere e in filosofia e grandissimo Aristotelico.» COLLENUCCIO, Compend. dell. ist. di regn. di Napol., p. 127. — Alla fine del lavoro annotiamo nella nota 4 il prologo del libro di Pomo, che Manfredi tradusse dall'ebraico in latino.
[38] NICOL. DE JAMSILLA, ap. MURATOR., Script. Rer. Ital., t. VIII.
Andria
… racheta par une fidélité à toute épreuve sa rébellion passagère.
Pendant la période qui s’écoula depuis la mort de Frédéric II jusqu’à la destruction de la famille de ce prince,
elle s’embellit de plusieurs monuments qui méritent d’être mentionnés. Selon une tradition qui n’a point varié,
l’église della Porta Santa fut commencée en 1253, sous Conrad, et ne fut achevée que sous le règne de Manfred, en 1265
[39];
on l’appela ainsi, parce qu’elle fut élevée au pied d’une porte antique par laquelle, disait-on,
saint Pierre et ensuite saint Richard étaient entrés à Andria, lorsqu’ils vinrent y prêcher la religion chrétienne
[40];
la rue qu’ils sont supposés avoir suivie est encore nommée aujourd’hui Strada del Paradiso;
l’intérieur de l’église, les façades latérales, la façade postérieure et même la façade antérieure dans son ensemble,
sont d’un style qui se rapporte bien au XIIIe siècle; mais la porte principale n’a nullement le caractère du temps
[41].
Il est possible qu’en reconstruisant plus tard cette porte, les habitants d’Andria, pour témoigner
de leur attachement à la maison de Souabe, aient voulu conserver les portraits qui existaient sur la façade de la première époque,
et en aient fait prendre des copies exactes; les écus au lion de Souabe, sculptés sur les piédestaux,
viennent confirmer, à nos yeux du moins, l’authenticité de ces portraits
[42].
Le second monument est l’hôpital della Madonna della Misericordia, attenant à l’église.
Cette ancienne locanda, destinée au logement des étrangers qui venaient à Andria par la voie Appienne
et y entraient par la Porta Santa, fut convertie en hôpital sous Manfred, et les constructions furent terminées vers 1266.
A cette époque, un riche citoyen, nommé Jacopo Gammarota, voyant que le petit hôpital de Saint-Richard,
situé en face de celui della Misericordia, avait beaucoup souffert par suite de la construction
de l’église della Porta Santa, affecta son propre palais au service des malades
[43];
à son exemple, quatre familles nobles d’Andria se réunirent pour fonder en 1268 deux autres hôpitaux, ceux de la Trinité et de Saint-Barthélemy
[44].
Mais l’histoire locale, en relatant ces fondations utiles, ne dit rien du petit palais qui dépend de l’hôpital della Misericordia;
on doit cependant rapporter sa construction à la même époque: l’élégance de l’architecture et la finesse du travail
sont tout à fait du style normand qui se retrouve dans le reste de l’édifice.
La tradition oublieuse nous laisse aussi ignorer quelle est la figure de femme que l’on voit au-dessus de la fenêtre du premier étage
[45].
NOTE
[39] D’après M. Ricc. d’Urso , ce fait était attesté par des inscriptions lapidaires qui existaient dans l’église della Porta Santa, et qui ont disparu derrière le maître autel élevé plus tard par les Pères de la compagnie de Jésus. (Stor. di Andria, lib. IV, cap. 11, p. 79.)
[40] Les habitants d’Andria soutiennent que saint Pierre fut le premier qui vint prêcher dans leur ville la religion chrétienne, et que vers la fin du Ve siècle, saint Richard, leur premier évêque, acheva l’oeuvre de saint Pierre, en abolissant les pratiques païennes qui avaient repris leur ancien empire et dont on retrouve encore aujourd’hui quelques traces. (Voyez la discussion de M. Ricc. d’Urso, Stor. di Andria, lib. II, cap. 7, 8, 9.) Les reliques de saint Richard furent retrouvées en 1438 sous Francesco des Baux, duc d’Andria, qui, en 1451, écrivit l’histoire de sa vie et de sa translation.
[41] Voyez la planche XXVIII.
[42] Voyez la planche XXIX déjà citée. Notre conjecture est appuyée par un fait analogue. La porte Saint-André, lieu où, selon la tradition, l’apôtre André se sépara de son frère Pierre à Andria pour passer en Grèce, conserve encore son nom, quoiqu’elle ait été refaite à une époque postérieure au règne de Frédéric II et décorée de nouveau des armoiries de cet empereur. (Ricc. D’URSO, Stor. di Andria, lib. II, cap. 2, p. 17.)
[43] Instrument du notaire Arrigo Zaccaro avec la date de 1267, ap. Ricc. D’URSO, ibid., lib. IV, cap. 12, p. 80.
[44] En 1562, par suite d’un accord avec les descendants des fondateurs les hôpitaux della Misericordia et de Saint-Barthélemy furent seuls maintenus; ceux de Saint-Richard et de la Trinité furent convertis en un cloître pour les bénédictines. Les administrateurs de l’hôpital della Misericordia, issus des fondateurs, affectèrent même à l’entretien du nouveau couvent une rente annuelle de 100 ducats sur les revenus de cet hôpital. A partir de 1634 jusqu’en 1809, l’hôpital della Misericordia fut desservi par des Frères de Saint-Jean de Dieu, avec une rente de 400 ducats. (Ricc. D’URSO, ibid., lib. VII, p. 133 et 147.)
[45] Voyez la planche XXX. Ce dessin est d’autant plus intéressant que, d’après des renseignements qui nous ont été communiqués tout récemment par M. Onof. Bonghi, ce petit palais, devenu une dépendance d’une habitation particulière, a été démoli par le dernier propriétaire. Il paraît que le buste de femme dont nous parlons a été transporté dans une maison de campagne du voisinage.
Andria … negli anni che trascorsero dalla morte di Federico II alla distruzione
della famiglia di questo principe, si impreziosì di numerosi monumenti che meritano di essere menzionati.
Secondo una tradizione che non è mai cambiata, la chiesa di Porta Santa fu iniziata nel 1253,
sotto Conrad, e fu completata nel 1265 durante il regno di Manfredi
[39];
è così chiamata perché fu eretta ai piedi di un'antica porta dalla quale, si tramanda,
San Pietro e San Riccardo entrarono in Andria quando vi vennero a predicare la religione cristiana
[40];
la strada che si pensa abbiano percorso è ancora oggi chiamata Strada del Paradiso;
l'interno della chiesa, le facciate laterali e la posteriore come anche il prospetto anteriore,
nel loro insieme, sono di uno stile che riferibile al XIII secolo, ma non il portale principale
[41].
È possibile che, ricostruendo più tardi questa porta, gli abitanti di Andria, per testimoniare
il loro attaccamento alla casa della Svevia, abbiano preservato i ritratti che esistevano
sulla facciata del primo periodo, scolpendone delle copie fedeli;
i leoni svevi incoronati, scolpiti sui piedistalli, confermano, almeno ai nostri occhi, l'autenticità di questi ritratti
[42].
Il secondo monumento è l'ospedale della Madonna della Misericordia, adiacente alla chiesa.
Questo edificio, già vecchia locanda destinata all'accoglienza di stranieri venuti ad Andria dalla Via Appia
ed entrati attraverso Porta Santa, fu trasformato in ospedale sotto Manfredi, e la costruzione fu completata intorno al 1266.
In quel tempo un ricco cittadino di nome Jacopo Gammarota, vedendo che il piccolo ospedale di San Riccardo,
situato di fronte a quello della Misericordia, si era ristretto molto a causa della costruzione
della chiesa della Porta Santa, cedè il suo stesso palazzo al servizio degli ammalati
[43];
seguendo il suo esempio, quattro famiglie nobili di Andria si riunirono per insieme fondare
nel 1268 altri due ospedali, quelli della SS. Trinità e di San Bartolomeo
[44].
Ma la storia locale, nel fornire queste utili notizie di base, non racconta nulla del piccolo palazzo
che dipendeva dall'ospedale della Misericordia; tuttavia, la sua costruzione dovrebbe risalire allo stesso periodo:
l'eleganza dell'architettura e la finezza dell'opera fanno chiaro riferimento allo stile normanno osservato nel resto dell'edificio.
La tradizione smemorata non ci dice chi raffigura la figura femminile che vediamo sopra la finestra del primo piano
[45].
NOTE
[39] Secondo il signor Ricc. d'Urso, questo fatto è stato attestato da iscrizioni lapidarie che esistevano nella chiesa di Porta Santa, e che scomparvero dietro l'altare maggiore eretto in seguito dai Padri della Compagnia di Gesù.(Storia di Andria, lib. IV, cap. 11, p. 79.)
[40] Gli abitanti di Andria affermano che San Pietro fu il primo a predicare la religione cristiana nella loro città, e che verso la fine del V secolo, San Riccardo, loro primo vescovo, completò l'opera di San Pietro, abolendo le pratiche pagane che avevano ripreso il loro antico dominio e delle quali oggi troviamo ancora tracce. Vedi il testo di M. Ricc. Urso, Storia di Andria, lib. II, cap. 7, 8, 9.) Le reliquie di S. Riccardo furono ritrovate nel 1438 sotto Francesco del Balzo, duca d'Andria, che nel 1451 scrisse la storia della sua vita e della sua morte.
[41] Vedi la tavola XXVIII.
[42] Vedi la Tavola XXIX già citata. La nostra ipotesi è supportata da un fatto analogo. La Porta di Saint'Andrea, luogo in cui, secondo la tradizione, l'apostolo Andrea si separò dal fratello Pietro in Andria per recarsi in Grecia, conserva ancora il suo nome, sebbene sia stata rifatta in un periodo successivo al regno di Federico II e decorata di nuovo con lo stemma di questo imperatore. (Ricc. D’URSO, Storia di Andria, lib. II, cap. 2, p. 17.)
[43] Documento del notaio Arrigo Zaccaro con la data 1267, ap. Ricc. D’URSO, ibid., lib. IV, cap. 12, p. 80.
[44] Nel 1562, a seguito di un accordo con i discendenti dei fondatori, rimasero solo gli ospedali della Misericordia e di San Bartolomeo; quelli di San Riccardo e della Trinità furono convertiti in un chiostro per i Benedettini. Gli amministratori dell'ospedale della Misericordia, come fondatori, destinarono addirittura al mantenimento del nuovo convento un canone annuo di 100 ducati sulle rendite di questo ospedale. Dal 1634 al 1809 l'ospedale della Misericordia fu servito dai Fratelli di San Giovanni di Dio, con una rendita di 400 ducati. (Ricc. D’URSO, ibid., lib. VII, p. 133 et 147.)
[45] Vedi la scheda XXX. Questo disegno è tanto più interessante in quanto, secondo le informazioni recentemente comunicate da M. Onof. Bonghi, questo piccolo palazzo, diventato una dipendenza di un'altra casa, è stato demolito dall'ultimo proprietario. Sembra che il busto della donna di cui parliamo sia stato trasportato in una casa di campagna del vicinato.
[Gli augustali di Federico II, il 1° coniato a Brindisi, l'altro a Messina (per un opportuno confronto)]
[tratto da“ Recherches sur les monuments et l'histoire des Normands et de la maison de Souabe dans l'Italie méridionale”, publiées par les soins de M. le Duc de Luynes, Texte par Jean-Luis Alphonse Huillard-Bréholles, Dessins par Victor Baltard, Architecte, Paris, Imprimerie De C.L.F. Panckoucke, MDCCCXLIV, pp. 109-114, 116, plache XXII-XXXI]